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Biblioado
30 mai 2013

Nos étoiles contraires de John Green

Nos étoiles contraires

« Je suis tombée amoureuse pendant qu'il lisait, comme on s'endort : d'abord doucement et puis tout d'un coup. »

C'est l'histoire d'Hazel Grace, jeune adolescente de 16 ans. Hazel est vive, lumineuse, drôle et extrêmement lucide, car extrêmement malade.

« Je m'appelle Hazel, avais-je dit quand mon tour était arrivé. J'ai seize ans. Cancer de la thyroïde à l'origine, mais mes poumons sont truffés de métastases depuis longtemps. Sinon ça va. »

Rien ne sera épargné au lecteur, les scanners, les poumons gorgés d'eau d'Hazel, la lenteur de ses déplacements qui l'agace, associés sans cesse au port d'une bombonne d’oxygène qu'elle balade dans un chariot, un physique lié à la maladie... Hazel sait que « le monde n'est pas une usine à exaucer les vœux ». Bref, rien ne laissait entrevoir à Hazel la possibilité d'une romance. Et pourtant lors d'une séance avec son groupe de soutien, Hazel va rencontrer Augustus Water. Augustus qui va se mettre à l'appeler Hazel Grace avec un petit sourire en coin à chaque fois qu'il la voit et qui va tomber amoureux d'elle. Augustus qui est unijambiste suite à une ostéosarcome.

A eux deux, ils vont s'offrir la possibilité de s'émerveiller chaque jour que durera leur relation...

C'est difficile de parler de ce livre, tant je l'ai aimé. La façon dont John Green aborde la maladie est simplement comme elle devrait tout le temps l'être : quelque chose de cru, d'indéniable mais aussi quelque chose qui rend tous les moments passés ensembles les plus beaux et scintillants possibles. Écouter l'autre, lui sourire, lui faire découvrir son livre préféré, rédiger ensemble une fabuleuse annonce pour vendre une balançoire, et puis vivre la maladie avec l'autre... tout cela étant magnifié par la pensée que ces instants seront peut-être rares. Tous ces moments sont retranscrits ici avec une lumineuse écriture mêlant humour, joie intense et émotion. Si c'est triste, ce n'est jamais sombre, si c'est sensible, ce n'est jamais mièvre. Les deux héros ne se départissent jamais d'un sens de l'humour extraordinaire, que l'on leur devine nécessaire pour tenir. A aucun moment leurs personnalités ne s'effacent derrière leurs maladies. Et quelles personnalités ! John Green nous offre des personnages superbes de justesse et de naturel. Je me suis attachée profondément à Hazel et Gus, à leur amour, à leurs défis, à leurs combats.

Un bijou que j'ai lu entre sourires et larmes.

 « Et c'est là qu'on s'est embrassés. J'ai lâché mon chariot pour glisser ma main derrière la nuque d'Augustus. Il m'a soulevée par la taille et je me suis retrouvée sur la pointe des pieds, tandis que ses lèvres venaient à la rencontre des miennes. J'ai senti le souffle me manquer d'une façon nouvelle et fascinante. L'espace autour de nous s'est évaporé et, pendant un étrange instant, j'ai vraiment aimé mon corps ; ce corps détruit par le cancer que j'avais passé des années à trimballer partout me semblait soudain valoir la peine que je me batte pour lui, valoir la peine que je supporte les tubes dans ma poitrine, les cathéters et les trahisons incessantes des tumeurs. »

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