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16 février 2015

BIDULES.....

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DERNIER METRO

Christophe Léon

 

Avec son style, bien particulier, mêlant humour, légère impertinence et sérieux, Christophe Léon nous fait découvrir ou redécouvrir un épisode tragique de répression policière qui a eu lieu en France, station Charonne, en 1962. 

On revisite l'Histoire au travers de l' histoire de Daniel, 17 ans. Fils et petit fils de communiste, qui fait ses premiers pas de militant, d'abord avec son père lors des ventes de journaux sur les marchés le dimanche matin et puis ensuite seul, avec son adhésion au parti et son premier coup d' éclat au sein de son lycée.

Daniel voue une admiration sans limite à ce père  qu'il aime, avec qui il partage une existence heureuse malgré la disparition de "tante Yvonne" sa maman...

" Daniel aimait son père. Un sentiment qui ne laissait pas d' étonner le garçon, tellement il entendait ses copains de lycée brocarder leurs parents, les traitant successivement de "vieux cons" et " d'emmerdeurs". L' amour qu 'il éprouvait pour Maurice était bien sûr filial, mais aussi empreint de respect. Qu 'un homme comme lui, sans vraiment d' éducation, eût atteint un tel niveau d' engagement social, une telle consience de ses devoirs envers les autres et de l'obligation de défendre les défavorisés était pour lui un sujet d' admiration...."

On assiste alors au passage de Daniel à l' âge adulte, comme si l' adhésion à ce parti était un rituel de passage! Et du même coup, entrée dans la réalité de ce que peut être un combat militant. Car c'est bien de combat dont il va s' agir lors de cette confrontation qui aura lieu dans cette rame de métro, métro Charonnne, le 8 février 1962.  C' était pour eux leur première manif ensemble, d' égal à égal. Ce qui n' était alors qu 'une manifestation qui se voulait pacifiste va se transformer en véritable tracnart.

"Les policiers avaient revêtu leurs tenues anti-émeutes et étaient armés de grenade lacrymogène ainsi que de bâtons de déense, les fameux "bidules" Maurice en avait fait la description à son fils : des bâtons de en bois dur de 80 cm de longpour 4 de diamètre..."

Daniel va alors vivre un moment terrible de peur, de terreur, de colère, d' incompréhension... Son monde s' écroule et il prend alors réellement  conscience de ce que peut-être l' engagement militant de son père et ses possibles conséquences,  mais aussi ce que peut-être l' amour d' un père.

Ce roman est un récit très fort, qui vous fait passer du rire (scène de labalade en vélo, par exemple...) à la peur. En effet au moment de cette manifestation, le roman change tout à coup de rythme. Les phares se font plus courtes, plus saccadées au rythme de ces gens affolés, qui courrent qui crient, qui cherchent à s' échapper...

Un récit fort.

 

 

 

 

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