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Biblioado
10 juillet 2013

"Prive-moi de pain, si tu veux.. Prive-moi d'air, mais ne me prive pas de ton rire." P. Neruda

La fille qui rit

LA FILLE QUI RIT

Louise, lycéenne, est convoquée chez le proviseur. Elle a perturbé le cours de français en riant.

Elle est dans le couloir, assise sur sa chaise et elle attend. Les secondes passent, puis les minutes. Elle laisse alors divaguer ses pensées, passant de choses qui lui sont chères à des futilités comme une fourmi qui court sur le mur...

Au fil de ces divagations, Louise nous apprend pourquoi elle a ri, pourquoi elle rit, pourquoi elle a besoin de rire...

En effet, Louise a un lourd passé : elle a perdu son frère jumeau Simon.

"Tu es mort deux jours après ton onzième anniversaire. Notre onzième anniversaire. Nous vivions ensemble depuis onze ans, deux jours et neuf mois. Frère et soeur jamais séparés, à part ces quelques minutes à notre naissance... et après, une vie à moitié. Pour moi..."

Rire lui permet d'évacuer la souffrance de l'absence, la solitude, la tristesse... Rire lui fait du bien.

"Je ris comme je respire, si on m'empêche de rire, je meurs."

Louise égrène ainsi ses pensées à un rythme très rapide, sans discontinuité, au même rythme que les conversations qu'elle a avec son petit ami qui lui reproche de trop parler.

"Pour lui parler, c'est se dévoiler, se mettre en danger. Pour moi au contraire, c'est une façon de me cacher, de me protéger. Les mots comme un masque, c'est possible. Est-ce possible vraiment?"

Bernard Friot nous livre, ici, un récit court, vif, qui suit le rythme des pensées de Louise. Un texte où chaque mot a sa place au creux d'une phrase courte, rendant ainsi le récit dynamique. Un récit très court, très intense.

Un bon moment de lecture !

"La fille qui rit" fait partie de la collection "D'une seule voix". Cette collection nous propose des textes à lire d'un souffle, abordant des thèmes délicats de vie d'ados, des textes courts mais souvent très intenses.

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